Myriam Birger

« La petite Fille aux Mains d’Or »

« Cette petite fille a des mains en or ! » s’exclame son premier professeur.
Issue d’une famille d’intellectuels et d’artistes, la pianiste française Myriam BIRGER est née en Normandie, où ses parents transitaient entre la France et l’Afrique.
Son père, le Dr Karol BIRGER, partit très tôt de sa Pologne natale pour rejoindre le Dr. SCHWEITZER, dont il fut l’un des proches collaborateurs pendant plusieurs années.
Sa mère, née en France, est la fille du pasteur charismatique arménien PAPAZIAN, qui sauva des centaines d’orphelins et de malheureux, rescapés du génocide arménien, débarquant en France (Ardèche) avec sa communauté pour y trouver une terre d’asile.
Son oncle maternel Samuel PAPAZIAN est un peintre réputé, et son frère Michel, prématurément disparu à l’âge de vingt huit ans, était féru de littérature et de lettres classiques.
Très tôt, les dons exceptionnels de Myriam BIRGER pour le piano se révélèrent et elle se produit pour la première fois en concert dans la salle mythique de l’ancien Conservatoire à l’âge de 8 ans.
« Elle a des mains en or » dira d’elle son premier professeur Louise Clavius-Marius, épouse du compositeur Français Tony Aubin.
Encouragée par sa mère, elle-même passionnée de piano et d’orgue, la fillette entre à 11 ans au Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe de Lucette Descaves.
Véritable enfant prodige, elle y fait un parcours éblouissant.
Outre de nombreux Prix, elle obtient son Premier Prix de Piano, en tête de sa promotion, alors qu’elle n’a que 13 ans : du jamais vu!
Elle donne également à cette époque un premier concert à Paris au Théâtre des Champs -Elysées.
A 15 ans, elle crée l’événement en remportant un prix prestigieux au Concours International Marguerite Long- Jacques Thibaud.
A 16 ans elle fait d’éclatants débuts à la télévision en se produisant avec orchestre dans le 2ème concerto de Chopin.
Le grand pianiste Samson FRANCOIS l’entend à cette occasion et impressionné et ému par son talent, il devient son Maître et son Mentor.
Elle recevra ses conseils et demeurera à jamais marquée par cette rencontre unique.
A 18 ans, elle se rend pendant un an aux U.S.A. sur l’invitation du pianiste américain Byron Janis pour y parfaire avec lui sa formation.
De retour en France, elle participe, encouragée par une amie, à un concours populaire organisé par RTL, et le remporte grâce à une question sur Beethoven, un de ses compositeurs de prédilection ! Cet événement atypique, relayé par Paris-Match, la fait connaître de façon inattendue du grand public.
A la suite de ce succès, elle est invitée par RTL au Luxembourg pour y donner un grand concert radio diffusé avec orchestre.
C’est également le temps du partage et des rencontres avec d’autres musiciens, comme le pianiste François-René DUCHABLE, qui la présentera ensuite à Arthur RUBINSTEIN.

C’est à cette époque que le pianiste JEAN-RODOLPHE KARS la recommande à  JEAN FASSINA, grand professeur français formé en Pologne sous la direction d’HENRIK SZTOMPKA, dernier élève de PADEREWSKI, et qui révolutionnera la technique du piano français par une approche totalement novatrice, basée sur un « piano conscient », une complète non-tension musculaire et l’écoute intérieure du son . Elle aura avec lui quelques années d’intense travail pianistique qui  marqueront son évolution musicale de façon indélébile.

Au cours d’une croisière musicale comprenant les plus grands noms de la musique, elle se lie d’amitié avec le grand violoncelliste M. ROSTROPOVITCH, dont la personnalité charismatique la marquera profondément.
Il la présente au trompettiste Maurice ANDRE, qui l’invite à participer à l’émission de J. CHANCEL « le grand échiquier », en compagnie du ténor Ruggero RAIMONDI, du trompettiste Dizzy GILLESPIE , du chanteur Yves DUTEIL ainsi que d’autres artistes prestigieux.
Puis commencent les grandes tournées qui la mèneront aux quatre coins du monde. Partout la critique salue unanimement son talent et la puissance de ses interprétations.
Sensible à la transmission de son art aux jeunes générations, elle participe, avec le pianiste Bruno RIGUTTO et le musicien L. AKOKA, à la création du conservatoire Henri Dutilleux (Val de Marne), devenu aujourd’hui conservatoire agréé.
A la fin des années 80, après des années consacrées à son métier, elle éprouve le besoin de faire une pause. Elle s’éloigne de la scène et n’apparaît qu’en certaines occasions, comme un récital à Pleyel sponsorisé par Bernard Arnault pour LVMH, ou un concert sur écran géant organisé par la Mairie de Paris.
Elle fonde une famille et devient la mère d’une petite Ornella.
Myriam BIRGER a aujourd’hui renoué avec les concerts, en devenant dans sa maturité une artiste plus engagée et plus responsable.
Dans cet esprit, elle a participé récemment à un « dialogue des civilisations à travers la musique» organisé par l’Institut du Monde Arabe.
Son vaste répertoire, englobant tous les compositeurs, lui permet de pouvoir aborder tous les styles et de s’adapter à toutes les formes musicales.
Myriam Birger est également l’auteur d’ouvrages pédagogiques ayant pour but de mettre la musique et le langage musical à la portée de tous.
Consciente de son parcours hors normes et de la richesse et de l’universalité de ses origines, elle souhaite aujourd’hui, grâce au langage de la musique, faire fusionner la musique classique avec les autres musiques du monde et établir un pont entre les différentes cultures et civilisations afin de promouvoir la paix et la fraternité entre les hommes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Myriam_Birger

Myriam Birger